La Présidente de l’AQSP contribue au colloque «Laïcité et multiculturalisme dans la relation de soins, du texte à l’action»
Louise La Fontaine, Présidente de l’AQSP, a participé à ce colloque, co-organisé par l’université de Laval et l’université de Lyon les 16 et 17 octobre à Laval. L’objectif était d’examiner comment les soignants peuvent prendre en compte les convictions religieuses de leurs patients, comme la loi le demande en France et au Québec. Louise La Fontaine a apporté le regard particulier des soins palliatifs sur ces questions.
En France comme au Québec, les textes de loi demandent aux soignants de prendre en compte les convictions des patients dans la relation de soins. Mais dans nos sociétés, l’accentuation du pluralisme religieux apporte de nouveaux enjeux, et les exigences en matière d’efficacité des nouvelles formes de gestions hospitalières entrainent de nouvelles contraintes.
Les participants aux colloques ont réfléchi a l’ensemble des questions liées aux enjeux juridiques, organisationnels et relationnels de la réalisation concrète de la laïcité́ et du multiculturalisme dans la relation de soin contemporaine. Le colloque a mobilisé les connaissances de plusieurs disciplines et l’expertise de praticiens de la France et du Québec.
Les soins palliatifs peuvent apporter une contribution particulière à cette réflexion. Dans sa présentation, intitulée «la relation de soin, outil de création, ouverture vers des possibles », Louise la Fontaine, médecin en soins palliatifs, présidente de l’AQSP et responsable du comité d’éthique de l’association, a rappelé les valeurs humanistes qui sont au cœur de la pratique des soins palliatifs. Citant le philosophe Ricœur, elle a noté qu’ « Un homme qui sait comment faire des choses en a une connaissance pratique… Ces arguments sont assurément très forts, en première approximation. Leur défaut, toutefois…est de se concentrer sur le « quoi » de l’action, sans thématiser son rapport au « qui? »
Louise la Fontaine a conclu que l’expérience des praticiens en soins palliatifs mérite d’être mieux diffusée pour contribuer à répondre au défi que représente la prise en compte des convictions religieuses dans la relation de soin. «Il nous faut être présent auprès des penseurs et chercheurs pour créer encore plus de liens», ajoute-t-elle.
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