Désirer pour ne plus souffrir ! En visitant certaines souffrances existentielles, proposer des moyens concrets d’accompagnement!  Télecharger la présentation ici
Jean-Marc Barreau, professeur associé, Université de Montréal et intervenant en soins spirituels, Hôpital Marie-Clarac

Description

Dans le milieu palliatif, l’interdisciplinarité permet à une équipe de soignants de répondre à la plupart des souffrances que le patient subit. Quand il s’agit des souffrances existentielles, la coopération entre la psychologie et l’anthropologie spirituelle est plus que précieuse, elle est fondamentale. Il s’agit de deux manières complémentaires d’aborder les quatre mêmes souffrances spirituelles susnommées : souffrance de trahison, souffrance du néant, celle du bouc émissaire et celle du déni. En ce qui a trait à l’anthropologie spirituelle, l’accompagnement se qualifie d’attitudes professionnelles qui, spécifiquement, répondent à ces souffrances existentielles. À la souffrance de trahison, l’attitude professionnelle fondamentale « spirituelle » renvoie à la notion de la fidélité; à celle du néant, à la notion délicate de transcendance (symbolique ou existentielle); à celle du bouc émissaire, à l’attitude fondamentale de compassion (mais jusqu’où et comment…); quant à celle du déni, seule la présence gratuite peut permettre une intervention au bon moment et donc adéquate (la notion du kairos). Autant d’attitudes qui, en amont, renvoient à des notions d’anthropologie spirituelle toutes essentielles. Pensons aux concepts (à développer) de care/cure; facere/agere; crisis/kairos, etc. Autant d’attitudes qui, en aval, renvoient à l’urgence de développer une science interdisciplinaire de l’accompagnement qui est là encore riche de son lot de concepts : transpassibilité (Ricot); vulnérabilité circulaire, quête de sens; effacement et désir(s).
Une communication qui s’adresse donc à l’ensemble des professionnels de la santé qui sont impliqués plus ou moins directement dans le milieu palliatif et sa science de l’interdisciplinarité.
Directement : infirmier, préposé, médecin, travailleur social, psychologue, intervenant en soins spirituels. Indirectement, mais essentiellement : les bénévoles et les familles.