A10 – La compassion : pour restaurer l’essence du soin – pas de présentation disponible
Diane Guay, professeure – Université de Sherbrooke

Description

En dépit des volontés politiques, le rehaussement de la pratique en matière de soins palliatifs et de soins de fin de vie tarde à se faire sentir au sein des programmes de formation et dans les milieux de soins. Trop souvent, les malaises gravitent autour de la souffrance humaine et de la difficulté de transiger avec l’impact affectif, émotif et cognitif que génèrent ces situations. Bien que la compassion soit désormais considérée comme un facteur de protection et une compétence de base pour tous les intervenants de la santé, les données récentes démontrent que la compassion figure parmi les principales attentes non comblées des proches des personnes en fin de vie. La situation chez les soignants n’est guère plus encourageante. Ces derniers se disent insuffisamment formés et la croissance du taux d’épuisement professionnel est alarmante. L’idéal de soin autour duquel se construit l’identité professionnelle semble donc s’effriter au fil du temps, pour laisser place au cynisme et à la perte de sens. Un regard réflexif et collectif s’impose quant à la responsabilité sociale de promouvoir le développement et le maintien de la compassion chez les professionnels de la santé. Les messages provenant de notre réseau de santé et de notre système d’éducation sont clairs, le besoin de restaurer l’essence du soin est criant et la conjoncture est favorable. Cet atelier propose de rendre à la compassion l’espace qui lui revient.

Messages clés

1) Il est nécessaire de distinguer la vulnérabilité de la fragilité en contexte de fin de vie.
2) Cette distinction conduit à explorer la notion de courage qui permet de glisser d’une dimension professionnelle vers une dimension plus personnelle au cœur de la relation entre le soignant et le soigné.