Par : Annie Grégoire, infirmière — CIUSS de l’Estrie – CHUS (CSSS-IUGS)
Par : Marcel Arcand, médecin — Faculté de Médecine et des Sciences de la Santé, Université de Sherbrooke
Description
On reconnait de plus en plus que les soins palliatifs devraient être dispensés plus largement et offerts à toute personne atteinte d’une maladie terminale dès que leur condition le requiert. Cependant, selon la documentation scientifique, la maladie d’Alzheimer n’est pas reconnue comme étant une maladie à issue fatale (Volicer, 2008), et cela peut affecter la qualité de vie de ces personnes. En effet, reconnaitre la démence comme une maladie progressive et dégénérative permettrait à ceux qui en sont atteints et à leurs proches de parler de soins palliatifs plus aisément et plus tôt au cours de la maladie (Robinson, 2005).
Par ailleurs, bien que les connaissances relatives à la fin de vie dans la démence aient progressé de façon marquée au cours de la dernière décennie, il y a peu de consensus sur la conduite à tenir aux stades avancés de la maladie (Bergman et coll., 2009), ce qui entraine des divergences de pratiques. De surcroit, avec les pertes qu’entraine la maladie, la communication se transforme et la personne devient incapable de verbaliser clairement ses besoins et de donner son consentement à ses soins. C’est donc la famille qui doit prendre des décisions pour leur proche alors qu’elle est peu outillée pour le faire (Caron, 2005). C’est pour ces raisons qu’une meilleure connaissance de la maladie, de sa trajectoire et une formation adéquate des professionnels de la santé permettraient d’améliorer la qualité des soins offerts à ces personnes et à leurs proches.