C4- Partie 1 Revue des pratiques en soins palliatifs à domicile pour les patients atteints de maladies chroniques non oncologiques- télécharger la présentation
Laurie-Anne Nguyen, R3 au programme de compétences avancées en soins palliatifs – CHUM, Université de Montréal

Description

En fin de vie, les maladies chroniques sont caractérisées par une trajectoire en déclin lent mais progressif, ponctuée d’exacerbations aigües et imprévisibles, dont une exacerbation sera finalement fatale et mènera au décès. Chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque (IC), de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) et d’insuffisance rénale chronique (IRC), cette trajectoire pronostique caractéristique rend d’autant plus difficile l’intégration des soins palliatifs, et particulièrement des soins palliatifs à domicile. Les maladies chroniques ont une prévalence grandissante dans notre population vieillissante et portent avec elles un fardeau symptomatique et économique important. Dans les dernières années, des études épidémiologiques ont recensé qu’au Canada, environ 60 000 personnes vivent avec une IC, 2,6 millions avec une MPOC et 3 millions avec une IRC. Ces maladies occasionnent de multiples
allers-retours à l’hôpital, parfois prévus (par exemple, les rendez-vous en consultation externe), parfois imprévus (telles les hospitalisations pour exacerbation aigüe). Ces derniers sont la source de couts économiques et humains importants, et se font parfois contre le désir de maintien à domicile du patient et de sa famille. Cette revue de littérature s’inscrivant dans le cadre d’un projet d’érudition au programme avancé en soins palliatifs s’intéresse donc aux meilleures pratiques en soins palliatifs à domicile dans les pays industrialisés pour les patients atteints d’insuffisance cardiaque, de maladie pulmonaire obstructive chronique et d’insuffisance rénale chronique, ainsi que de leur faisabilité dans notre réseau de santé actuel.

Messages clés

1 ) Les patients avec maladie chronique non-oncologique ont un fardeau symptomatique aussi élevé que les patients oncologiques
2 ) Le dépistage précoce permet une intégration palliative en temps opportun et permet une meilleure prise en charge à domicile en aval
3 ) Au Québec, nous avons de bonnes idées, il faut un système pour les mettre en pratique et les étendre à l’échelle provinciale