C8- Regards croisés sur le mourir à domicile : du choix individuel au projet collectif- pas de présentation disponible
Nicolas Jean, conseiller à la direction et coordonnateur d’un service de soutien aux personnes malades et aux proches aidants – Société de soins palliatifs à domicile du Grand Montréal
Dre Andréanne Côté, docteure – CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal
Nathalie Collard, infirmière – Société de soins palliatifs à domicile du Grand Montréal
Sandrine Bernard, infirmière – Société de soins palliatifs à domicile du Grand Montréal

Description

Une majorité de Canadiens souhaite mourir à domicile. Néanmoins, 15 % d’entre eux, dont seulement 9 % de Québécois, y parviennent, si l’on se réfère au récent rapport de l’Institut canadien d’information sur la santé. Au-delà des statistiques, quelles réalités recouvrent le « mourir à domicile » ? Cette communication a pour objectif d’en cerner les contours afin d’offrir au public un aperçu réaliste étayé par des témoignages expérientiels variés. En effet, l’atelier réunira quatre co-conférenciers oeuvrant au sein de la Société de soins palliatifs à domicile du Grand Montréal : un médecin, une infirmière, un psychologue et un coordonnateur de bénévolat. Pour dynamiser cette présentation, des capsules vidéos de personnes malades et de proches aidants viendront illustrer le propos. Partant du choix de la personne malade de mourir à domicile, nous mettrons de l’avant le cheminement qui permet de transformer ce choix individuel, et souvent familial, en un projet collectif rendu possible grâce à la mobilisation des différents acteurs des soins palliatifs à domicile. Enfin, sans idéaliser ni dramatiser le décès à domicile, nous souhaitons poser un regard aussi juste que possible sur les implications et les défis du mourir à domicile en faisant la part belle aux échanges avec le public.

Messages clés

1. L’enjeu n’est pas tant le lieu du décès mais plutôt le respect du choix de la personne qui demeure au centre de la pratique palliative. Un choix que les équipes de soins palliatifs doivent accompagner tout au long du cheminement de la personne et de son entourage proche. Il ne s’agit pas de mettre en opposition un lieu ou un modèle d’intervention plutôt qu’un autre mais bien au contraire de les réunir afin de pouvoir accompagner ce choix tout au long du parcours de soins de la personne malade, où qu’elle soit et où qu’elle veuille être.
2. Un défi majeur réside dans l’optimisation et l’harmonisation des soins et services offerts par les différents acteurs des soins palliatifs à domicile et hors du domicile. C’est en travaillant ensemble dans une logique de réseau de manière fluide et cohérente que nous pourrons dépasser les défis actuels du continuum de soins et en relever de nouveaux.
3. La notion du « mourir à domicile » est utilisée dans le sens d’une perspective, d’une finalité envisageable pour la personne malade et ses proches. Néanmoins, le coeur de notre intervention réside avant tout dans l’accompagnement de la vie jusqu’à son extrémité, sa fin possible. Accompagner ce qu’il reste à vivre avec ce qui est disponible tant sur le plan des ressources disponibles du côté des équipes de soins, du côté des proches aidants et de la communauté compatissante que sur le plan des ressources disponibles propres à la personne malade telles que le courage et la résilience.