Conférence: Le patient, mon miroir
Line St-Amour, psychologue clinicienne – CHUM

Description

« Reconnaitre l’humanité en l’Autre et reconnaitre ma propre humanité ». (Hegel)
Prendre la décision de faire du bénévolat auprès des personnes en fin de vie, c’est choisir de se confronter au processus du mourir. Dans un tel contexte, qu’est-ce que l’Autre m’apprend sur ma propre condition d’être mortel? Qu’est-ce que l’Autre me révèle de moi-même? Est-ce que ce que je crois voir correspond vraiment à ce qui est? Est-ce que l’expérience ’accompagnement d’une personne malade, souffrante et mourante peut servir à la connaissance et à l’apprivoisement de ma propre mort? Est-il possible qu’en prenant soin de l’Autre j’apaise aussi mes souffrances, ma propre angoisse? Les personnes gravement malades changent leur regard sur les choses et le monde. Leurs perceptions (corps malade) se différencient des biens portants. Comment comprendre leur réalité à partir de notre position subjective de personne relativement en bonne santé? En considérant tous ces éléments, est-il possible de construire un lien entre patient et bénévole basé sur l’expérience mutuelle qui permette de favoriser la croissance de chacun? Autant de questions auxquelles nous réfléchirons ensemble.

Messages clés

1 ) Le patient en fin de vie est « l’Autre », le miroir qui nous apprend ce qu’est le processus du mourir. Accompagner en soins palliatifs c’est apprivoiser la mort et se confronter à notre condition d’être mortel.
2 ) Dans l’expérience de la fin de vie, le patient mourant est le maître et l’intervenant l’élève.
3 ) Le mourant demeure vivant jusqu’à son dernier souffle.