Journée mondiale des soins palliatifs 2019 : mes soins, mon droit.

Partout dans le monde, les personnes touchées par une maladie avec un pronostic réservé — soit personnellement, soit en soutenant un être cher — vont faire entendre leur voix et demander aux décideurs de prêter attention à la priorité accordée aux soins palliatifs lors de la journée mondiale des soins palliatifs le 12 octobre prochain.

Le thème de cette année  « Mes soins, mon droit »  (My care, my right) a pour objectif de montrer que les soins palliatifs peuvent être demandés par le public — et que, ensemble, les personnes touchées par une maladie limitant la vie peuvent inciter les décideurs politiques à donner la priorité au financement des soins palliatifs dans le cadre de la couverture santé universelle.

Les soins palliatifs dans le monde

La Worldwide Hospice and Palliative Care Alliance (WHPCA) estime que 40 millions de personnes ont besoin de soins palliatifs dont 20 millions de personnes en fin de vie chaque année.  La WHPCA estime aussi que 18 millions meurent avec une douleur ou une détresse qui aurait pu être évitée. (Source : www.thewhpca.org)

Comment soutenir la journée mondiale des soins palliatifs

Vous pouvez soutenir cette journée en partageant un des messages clés de la campagne sur les réseaux sociaux, en envoyant une vidéo citant le slogan de la journée ainsi que votre rôle dans l’équipe de soins palliatifs (patients, proches aidants, bénévole, médecin, etc.) et votre pays à [email protected].

Vous pouvez également écrire à un politicien pour partager votre histoire et demander des soins palliatifs de qualité dans le cadre de la couverture santé universelle.

Les conseils et outils pour participer à cette journée sont disponibles ICI (en anglais)

Voici deux messages traduits par l’AQSP que vous pouvez diffuser facilement sur vos réseaux sociaux

  • Le financement de la santé publique devrait refléter les priorités du public. Les soins palliatifs sont le type de service que vous souhaiteriez pour vous et vos proches.  Cela mérite un budget.  Le but des soins palliatifs c’est le bien-être des patients et des proches aidants ! #mycaremyright #WHPCD2019 #healthfinancing
  • C’est mon droit de vivre ma vie avec le soulagement approprié de mes symptômes, de ma douleur et du stress reliés à une maladie grave — peu importe mon diagnostic. #mycaremyright #WHPCD2019 #UHC2030 #healthforall #GlobalGoals #SDGs #humanrights

 

Et au Québec ?

Vous pouvez en apprendre plus sur vos droits et les soins disponibles en consultant notre brochure sur les soins palliatifs et nos autres ressources sur cette page.  Vous pouvez également soutenir l’Association québécoise de soins palliatifs en devenant membre ou bien en faisant un don, pour aider l’AQSP à promouvoir l’accès à des soins palliatifs de qualité pour tous les Québécois en soutenant la formation, l’information du public et la recherche.

Congrès canadien de soins palliatifs 2019 Miser sur le partenariat vers une vision commune, du 19 au 21 septembre 2019

L’Association canadienne des soins palliatifs organise le Congrès canadien de soins palliatifs, le plus important rassemblement pancanadien dans le domaine des soins palliatifs. Le thème de cette année est Miser sur le partenariat vers une vision commune.

Le congrès aura lieu du jeudi 19 au samedi 21 septembre 2019, tandis que les séances préliminaires auront lieu le mercredi 18 septembre. Le congrès se tiendra à l’Hôtel Brookstreet à Ottawa, en Ontario.

Pour vous inscrire: cliquer ICI

 

Journée Scientifique 2019 du RQSPAL Une approche palliative pour tous : forces et défis le 4 octobre prochain

La Journée Scientifique 2019 du RQSPAL aura lieu à l’Université Laval, le vendredi 4 octobre 2019 à la salle Hydro-Québec (de 8 h 15 à 17 h 15). La journée aura lieu sous la présidence du Dr Bruno Gagnon du département de médecine familiale et médecine d’urgence de l’Université Laval

Cette journée s’adresse aux infirmières, médecins, étudiants, professionnels de recherche et autres professionnels de la santé intéressés par le sujet de la douleur en soins palliatifs, .

Un des objectifs de cette journée est d’identifier les défis de l’intégration des connaissances dans les milieux de soins, d’explorer les opportunités pour les surmonter et de déterminer les orientations futures de la recherche. Des crédits de formation continue seront disponibles pour les infirmières et les médecins.

Pour plus d’informations et pour vous inscrire: cliquez ICI

Formation sur l’approche intégrée en soins palliatifs pour les médecins le 4 octobre 2019

Cette formation est organisée par l’Institut de soins palliatifs de Montréal, une filiale de la Résidence de soins palliatifs de l’Ouest-de-l’Île, le 4 octobre prochain, à Dorval.

Lors de cette journée des professionnels chevronnés en soins palliatifs partageront les pratiques exemplaires en matière de soins de soutien et de soins de fin de vie.

Les sujets abordés lors de cette conférence accréditée intéresseront les médecins dont le travail n’est pas axé sur les soins palliatifs, mais dont les tâches comprennent les soins aux patients atteints de maladies chroniques progressives, avancées, et limitant l’espérance de vie.

Pour plus d’information et pour consulter le programme, cliquer ICI
Pour vous inscrire, cliquer ICI 

Pour toutes questions concernant cette formation, veuillez communiquer avec Nicole Lapointe au 514 630-2109 ou [email protected]

Cours LEAP Mini à Montréal le 15 novembre 2019

Un cours LEAP Mini sera organisé par Pallium à Montréal le 15 novembre prochain.

Cours : LEAP Mini
Date : 15 novembre, 2019
Heure : 8h00 à 17h30
Prix : $650 pour les médecins; $550 pour les non-médecins
Lieu : 1180 rue de la Montagne, Novotel Montréal Centre, Montréal QC, H4G1Z1
Animateurs : Maryse Bouvette et Dre Justine Farley

 

Pour vous inscrire au cours LEAP Mini à Montréal, veuillez suivre les étapes suivantes :

 

–       Visitez ce lien pour voir les détails de la session
–      Cliquez sur le bouton S’inscrire maintenant et connectez-vous à Pallium Central ou créez un nouveau compte
–       Si vous créez un compte pour la première fois, veuillez vérifier votre boîte de réception pour un courriel de vérification (assurez-vous de vérifier votre courriel indésirable)
–       Une fois que vous êtes connectez à Pallium Central, cliquez sur Trouver un cours
–       Trouver le cours LEAP Mini Français, 15 novembre 2019 à Montréal et cliquez sur Enrol
–       Cliquez sur Proceed with payment et remplissez les informations requises
–       Vous aurez accès aux activités préalables et au manuel du participant. Veuillez compléter les activités préalables avant d’assister au cours :
o   Enquête sur les attitudes envers les soins palliatifs et de fin de vie (avant le cours)
o   Degré d’aise envers les soins palliatifs (avant le cours)
o   Questionnaire sur les connaissances en soins palliatifs (avant le cours)

Pour toute question par rapport au cours, veuillez contacter Stephanie Ferris, au courriel : [email protected]

Pour plus d’information sur le cours LEAP mini, cliquer ICI

XVIIe Colloque Yves Quenneville, Le temps d’une rencontre un héritage se transmet du 25 au 27 septembre 2019

le XVIIe Colloque Yves Quenneville, organisé par la Maison Victor Gadbois, aura pour thème Le temps d’une rencontre un héritage se transmet. Le colloque aura lieu du 25 au 27 septembre au Domaine Hansfield.

La date limite pour s’inscrire est le 1er septembre.

Comme indiqué dans le formulaire d’inscription, les organisateurs souhaiInscription YvesQuenneville2019 teraient que les participants  s’inscrivent en tandem « Senior/Junior » dans leur profession respective.

Programme du XVIIe Colloque ICI 

Télécharger le formulaire d’inscription ICI

Pour toutes questions concernant le Colloque Yves Quenneville, contactez Natalie Marcoux Tél. : 450 467-1710 / Téléc. : 450 467-5799

Courriel : [email protected]

 

Les soins palliatifs, un phare pour la vie au cœur du Québec Succès retentissant du 29e congrès de l’Association québécoise de soins palliatifs

Plenière d'ouverture du Congrès 2019

Plenière d’ouverture du Congrès 2019

Montréal, 14 mai 2019. Plus de 700 personnes des quatre coins du Québec regroupant des proches-aidants, des familles, des bénévoles, des professionnels et des techniciens du milieu de la santé, des administrateurs et des gestionnaires, se sont rassemblés du 8 au 10 mai au 29e congrès de l’Association québécoise de soins palliatifs (AQSP) pour faire des soins palliatifs une priorité, contribuant à l’effervescence de la Semaine nationale des soins palliatifs.

Le congrès provincial de l’AQSP se distingue par sa multidisciplinarité autant dans les formations offertes que par ses participants. Les débutants comme les plus expérimentés y trouvent des formations à  leurs mesures. Les participants ont pu se former dans de nombreuses disciplines, grâce à plus de 40  ateliers, plénières et conférences traitant des dernières avancées médicales, psychosociales et en soins infirmiers, en recherche, en formation ou en clinique.[1] L’AQSP a aussi organisé une conférence de sensibilisation aux soins palliatifs et de fin de vie qui s’étendent d’un bout à l’autre du spectre de la vie et s’adressant au grand public, offerte par Mme Nicole Bordeleau.

En effet, pour la première fois au Québec, une journée précongrès a été dédiée le 8 mai aux enfants recevant des soins palliatifs, permettant de montrer que les soins palliatifs pédiatriques sont l’affaire de tous. Ayant couvert en profondeur les soins palliatifs aux enfants, « la mort c’est comme la vie, il faut en parler », a lancé Harold Gagné, journaliste à TVA. Enchaînant sur les spécificités du deuil chez les enfants et sur la difficulté de parler de la mort, Josée Masson, travailleuse sociale et présidente directrice générale de Deuil Jeunesse, a rappelé que « la résistance n’est jamais auprès des enfants, elle est auprès des adultes ; les enfants n’ont pas peur de savoir, les adultes ont peur de dire. »

Le 10 mai, en partenariat avec Réseau québécois de recherche en soins palliatifs et de fin de vie (RQSPAL), l’AQSP a remis un prix de recherche en soins palliatifs et de fin de vie d’une valeur de 2500 dollars au Pr. Sébastien Dufresne, physiothérapeute, PhD. L’AQSP a également remis son prix Reconnaissance 2019 à Johanne de Montigny, psychologue et conférencière, pour son engagement dans la promotion de l’approche palliative au Québec.

La présence de Mme Danielle McCann, Ministre de la Santé et des Services sociaux, lors du congrès le 10 mai, témoigne, de l’importance que le gouvernement actuel souhaite offrir pour soutenir le déploiement de ces soins spécifiques et essentiels à la population du Québec. Insistant sur l’importance d’offrir à travers le Québec des soins palliatifs de la meilleure qualité, Mme Danielle McCann, s’est réjoui de la tenue du congrès : « Les besoins toujours croissants pour ce type de services témoignent d’ailleurs d’un tel engouement, et c’est pourquoi il est important pour nous d’en favoriser l’accessibilité pour tous, sur l’ensemble du territoire. »

Plus que jamais, l’accent doit maintenant être mis sur un plus grand développement, partout sur le territoire. Rappelons les principaux constats exprimés lors de ce congrès par les intervenants :

  • Les bienfaits qu’offrent les soins palliatifs et de fin de vie sont méconnus du grand public, surtout les soins introduits tôt dans la trajectoire de la maladie.
  • Il est primordial d’identifier de façon précoce les besoins en soins palliatifs et en soins de fin de vie et de les rendre accessibles en temps opportun.
  • Les participants ont rapporté que les données disponibles présentement révèlent l’inégalité́ de l’accès à des soins palliatifs et de fin de vie à travers la province.

Ces constats font échos aux propos rapportés dans le récent Rapport sur la situation sur les soins de fin de vie au Québec, déposé le 3 avril dernier, qui mentionne que beaucoup reste encore à faire, incluant l’objectivation rigoureuse de données en soins palliatifs.[2] Car comme il est stipulé dans ce Rapport, « sans une collecte de données systématique, cohérente et continue, il est difficile d’évaluer la qualité́ ».[3]

Enfin, pour L’AQSP, qui est dédiée au développement des soins palliatifs, un risque important demeure pour assurer l’accès équitable à des soins palliatifs de qualité, à leur reconnaissance comme soins essentiels pour tous et à leur pérennité: « Malgré les mesures existantes, les données actuellement disponibles ne permettent pas de mesurer la qualité des SPFV offerts dans toute la province en raison de l’absence d’indicateurs à cet effet. » [4]

L’AQSP appuie ces constats malheureux. L’Association demande par ailleurs aux membres de Commission sur soins de fin de vie, lorsqu’elle présente ces constats, de préciser ce qui concerne spécifiquement les soins palliatifs de l’ensemble des soins de fin de vie.

«Ce sont des milliers de Québécois qui sont actuellement lésés dans leur droit à recevoir des soins palliatifs, si leur état le requiert. Nous avons eu des témoignages touchants lors de certains ateliers du 29e Congrès », déclare Louise La Fontaine, présidente de l’AQSP.

[1] Pour plus d’information, voir le programme du 29e congrès : https://www.aqsp.org/congres2019/

[2] Rapport sur la situation sur les soins de fin de vie au Québec de la Commission sur les soins de fin de vie pour la période du 10 décembre 2015 au 31 mars 2018, Gouvernement du Québec, 2019

[3] Ibid. p. 14

[4] Ibid. p. 19

La planification préalable des soins : « Est-ce que tu me connais bien ? »

Le 16 avril est la Journée nationale de la planification préalable des soins, une journée pour encourager les discussions sur nos valeurs et volontés en ce qui concerne nos soins de santé éventuels. Lorsqu’il s’agit de planifier vos soins éventuels, vous et vos proches êtes-vous bien préparés ? Si vous étiez malade et ne pouviez plus vous exprimer, vos proches sauraient-ils quelles sont vos volontés ? Nous présumons trop souvent que les gens qui nous entourent savent ce que nous voulons. Mais il y a un seul moyen de s’en assurer : la discussion.

Parlez aux gens autour de vous. Discutez avec votre médecin ou votre équipe soignante. Et plus important encore, parlez à votre ou vos mandataires, soit les personnes qui pourront prendre des décisions concernant vos soins de santé si vous devenez incapable de vous exprimer. Vos mandataires doivent connaître vos valeurs, ce qui donne du sens à votre vie, et vos préférences en matière de soins de santé.

Pourquoi prendre le temps de planifier vos soins ? D’une part, pour vous assurer que vos valeurs seront respectées, et d’autre part, pour aider vos proches à prendre des décisions concernant votre santé, si vous veniez à être dans l’incapacité d’exprimer votre volonté vous-même.

Vos proches connaissent-ils vos volontés ? Sans leur en parler, comment le sauront-ils ? Il y a plusieurs façons d’amorcer la discussion ! Rappelez-vous aussi que discuter de ce sujet peut demander plusieurs tentatives. Ne vous donnez pas comme objectif de couvrir tous les sujets qui vous importent en une seule conversation. De nombreux outils existent pour vous accompagner dans cette démarche.

Article tiré du communiqué de presse de la journée préalable des soins : http://www.planificationprealable.ca/resource/acp-day-campaign-kit-2019/#Communiqu%C3%A9-de-presse

Entretien avec Sœur Luz Marina Rojas Arango, coordonnatrice des bénévoles à l’hôpital Marie-Clarac – « Je suis présente pour créer des liens de confiance »

Soeur Luz Marina Rojas Arango

Quel a été votre parcours ? Depuis combien de temps êtes-vous coordonnatrice des bénévoles ? Pourquoi avoir choisi les soins palliatifs ?

Je suis religieuse. J’appartiens à la congrégation des Sœurs de Charité de Sainte-Marie, la communauté qui a fondé l’Hôpital Marie-Clarac en 1965. En 2014, a été inauguré le pavillon Mère Anselme pour le service de soins palliatifs Oasis de paix, nom de notre unité. J’ai une formation de technicienne en soins infirmiers dans mon pays d’origine.

J’ai commencé comme bénévole à l’hôpital Marie-Clarac, et petit à petit je me suis découvert un don pour les soins palliatifs. J’ai fait la découverte de la force de la vie à travers la faiblesse et la mort comme un chemin vers la vraie vie.

Lorsque la précédente responsable des bénévoles a quitté son poste, on me l’a proposé et j’ai accepté.

Pourriez-vous décrire le rôle d’une coordonnatrice des bénévoles ?

En tant que coordonnatrice des bénévoles, j’ai un rôle technique et un rôle de soutien. Pour la partie technique, il s’agit de faire le lien avec les institutions partenaires, assurer le recrutement et la sélection des nouveaux bénévoles, ainsi que leur formation initiale et continue. Au jour le jour, je soutiens les bénévoles, je suis présente pour créer des liens de confiance, je les épaule et les conseille quand ils sont confrontés à des situations particulières. Certaines situations en soins palliatifs sont difficiles à vivre, alors les bénévoles doivent être aidés et outillés, c’est un apprentissage continu. Pour moi, chaque bénévole est très important, j’essaie de faire découvrir à chacun son potentiel et les outils qui lui sont propres.

Selon vous est-ce que les bénévoles sont suffisamment bien outillés actuellement, ou auraient-ils besoin de plus d’encadrement, de plus d’occasions de formations continues, etc. ?

La formation est toujours bénéfique et nécessaire pour se ressourcer, se questionner et améliorer les pratiques. Il y a déjà des formations disponibles avec des institutions partenaires, mais les soins palliatifs, c’est un océan, et nous avons toujours besoin d’avancer.

Avez-vous une expérience qui vous a particulièrement touchée dans le cadre de votre travail ?

Aux soins palliatifs, je vis de nombreuses expériences enrichissantes, tant avec les usagers et leur famille qu’avec les bénévoles.

Pour moi, chaque usager est un univers riche en expériences, et à travers eux, chaque fois, je découvre la force de la vie cachée dans les visages parfois défigurés par la maladie.

Comment oublier et ne pas être touchée par les usagers qui, pour chaque petit geste de délicatesse, malgré la fatigue me regardent avec un petit sourire reconnaissant, les visages de ces personnes qui se sont endormies entre mes mains et qui ont avec certitude reçu tout mon amour et tout mon respect comme dernier geste avant d’entrer définitivement dans la vraie vie.

Comment ne pas être touchée par les milliers de mots de remerciements de tant de familles qui se sont senties accompagnées, respectées, soutenues et aimées dans un des moments les plus difficiles qu’une personne puisse vivre : la perte d’un être cher.

Comment ne pas être touchée par les bénévoles qui se dévouent auprès des usagers : je revois l’image de telle bénévole qui coiffe délicatement les cheveux d’une usagère avec une douceur, une tendresse et un amour qui m’ont arraché des larmes, ou tel autre bénévole qui, tous les matins, a emmené M. X. qui ne se sentait plus bon à rien, chercher des journaux à l’entrée de l’hôpital pour les distribuer dans les chambres et au poste des infirmières. Comment ne pas être touchée par l’amour débordant des bénévoles, ces personnes qui, printemps, été, automne, hiver, laissent le confort de leur foyer pour offrir le meilleur d’elles-mêmes. Comme me disait un jour le fils d’un usager « vos bénévoles, sont des cœurs sur deux pattes ».

Vous participez au comité des coordonnatrices organisé par l’AQSP, qu’est-ce que vous apporte cette expérience ?

En effet, je participe au comité de l’AQSP qui réunit les coordonnatrices de bénévoles, à chaque fois que je reviens d’une réunion je me sens mieux outillée. Ce comité permet d’élargir mes horizons : on y apprend de nouveaux moyens, des éléments de savoir-être et de savoir-faire. Je suis très heureuse de pouvoir échanger sur nos pratiques, car mes expériences peuvent enrichir le travail des autres, comme les leurs enrichissent le mien. Nous avons des dilemmes communs, et grâce à ce groupe je me sens moins seule dans mon rôle avec cette occasion d’échanger. Cela permet aussi de comparer comment cela se passe dans les autres institutions, d’avoir des idées pour aider notre institution à évoluer.

D’après votre expérience, quels sont les grands enjeux pour l’avenir des soins palliatifs au Québec ?

Hôpital Marie-Clarac

Je pense que les unités de soins palliatifs répondent à un besoin très important de la société. Les usagers en fin de vie et les familles sont vulnérables; ils ont des besoins à la fois globaux et très spécifiques auxquels le personnel soignant et les bénévoles doivent s’adapter. Il y a des institutions qui existent depuis longtemps, mais il n’y en a pas encore assez pour répondre aux besoins de la population.

Un autre enjeu important est le manque de connaissances; l’ignorance et les préjugés concernant les soins palliatifs sont un cocktail qui favorise ce que j’appelle la mythologie qui entoure la fin de la vie et les unités de soins palliatifs, perçus à tort comme des lieux de douleur, de souffrance et de mort, alors qu’au contraire, les soins palliatifs sont des lieux de vie, où l’être humain devient plus humain que jamais, où la vulnérabilité devient un espace de rencontre, d’amour et de partage.

La personne en fin de vie a beaucoup à donner et à recevoir, la maladie et la douleur n’enlèvent ni l’amour, ni la vie, ni la richesse de l’être profond de chaque personne.